mercredi 3 août 2022

La Mesure d'un Gardien

Évaluer un gardien de but de la LNH reste un des défis des plus difficiles de la LNH. Il est connu, d'emblée, que ce sont les personnalités les plus colorés d'un club de hockey, en général. Sans être les plus agités nécessairement, Price, Holtby, Helleybuck sont de calmes olympiens, ils ont généralement la personnalité la plus étrange de leur club.

Jacques Plante avait refusé de rester au même hôtel que ses coéquipiers, convaincus que le concierge de l'endroit était la source de crises d'asthme. Gardien sans masques, le nez à moitié inexistant, ne voulant pas que son entraineur le pense peureux de la rondelle, a fait naître le concept du masque dans la Ligue Nationale. Patrick Roy posait toujours les mêmes gestes avant un match, dans le vestiaire, évitait de toucher aux lignes bleues et rouges sur la glace quand le jeu n'était pas en action et avait des discussions avec ses poteaux. Ilya Bryzgalov n'a jamais pris de drogues. Parait-il. Il est comme ça. Gilles Gratton prétendait avoir été un compte espagnol dans une autre vie et a justifié une blessure par des combats de chevaliers qu'il menait en parallèle. Il avait aussi refusé de garder le filet parce que lune ne se trouvait pas au bon endroit dans le ciel, selon lui. En rugissant derrière son masque de gardien, qui arborait inexplicablement un lion, alors qu'il était un Rangers, il faisait rire ses coéquipiers, déconcentrés, qui se faisaient aussitôt marquer.  Il a duré 37 matchs dans la LNH. 

Le trop brillant Ken Dryden disait que si un club de hockey était une micro-société, le gardien en était l'artiste.

Ron Hextall devait prouver qu'il n'était pas que réactionnaire. Il détient toujours le record du nombre de minutes de pénalités pour un gardien (548) en carrière. Seulement 3 fois dans l'histoire de la LNH un gardien a écopé de plus de 100 minutes de punition en une saison, Hextall, Hextall et Hextall, 104 en avril 1987, 104 en avril 1988, 113 en avril 1989. Roman Cechmnaek avait quitté son poste devant le filet pour aller enguirlander ses coéquipiers, les rondelles lui grondaient aux oreilles pour le reste des séries, et il a été échangé des Flyers un an plus tard. Glen Hall vomissait avant chaque match et se prenait un jus d'orange ensuite. Pelle Lindberg devait boire un verre de drink suédois entre les périodes, servi dans sa main droite, avec 2 glaces précisément. Il portait aussi constamment le même gilet orange sous son équipement, un gilet jamais lavé. Damian Rhodes se coloriait le cheveux blond avant chaque match à domicile, à Ottawa. Tim Thomas est un fier imbécile. Tuukka Rask avait une chance sur 3 de perdre la tête si les Bruins perdait en tirs de barrage avec lui devant le filet. Semyon Varlamov ne veut pas de bouteille d'eau sur son but avant le premier coup de sifflet du match. Jocelyn Thibault se renversait de l'eau sur la tête 6 minutes 30 secondes exactement avant les matchs. Marc-André Fleury remercie ses poteaux quand ils ont été atteints. 

Bref, vous comprenez, le martien du club, c'est presque toujours le gardien. Et c'est lui qui doit gérer la plus grande détresse mentale, en générale. Un match peut désormais se décider sur un tir de barrage. Ce qui parait souvent comme un très mauvais but accordé, si on ne consulte pas le reprise, le restera, même si il a été dévié deux fois, subtilement devant le gardien. C'est très dur d'évaluer les gardiens. 

Après plus 100 matchs dans la LNH, on peut généralement séparer l'orge de l'ivraie, pas avant. Andrei Vasilevskiy, Igor Shesterkin, Connor Helleybuck méritent leurs payes. Mais comment réévaluer Carey Price, Brendan Holtby, Sergei Brobovsky qui ont tous connu d'importes absences ou subi de grosses blessures. 

rice, MacKenzie Blackwood, Martin Jones, Mike Smith, Craig Anderson et Joonas Korpikalo ont encore tout à prouver comme si ils étaient nouveaux arrivants comme gardiens. 

Peu ont été aussi consistants que Darcy Kuemper, qui vient de signer pour 5 ans avec Washington. C'est lui qui a les meilleures stats sur les 5 dernières années. Consistant tout en changeant d'adresses puisque qu'il aura évolué sur ces 5 ans pour le Wild, les Kings, les Coyotes et gagner la Coupe avec Colorado. Après lui, Nashville, leur #1 Jusse Saros. Connor Helleybuck, pas loin derrière. Mais les deux derniers des 3 n'ont pas ce qu'il faut devant pour aller loin. On accroche la saison à leur cou comme on le fait à Montréal avec Price. Et quand on ne le fait pas, on finit 32ème sur 32. 

Matt Murray à Toronto, MacKenzie Blackwood au New Jersey, où le plus grand a évolué, Martin Brodeur, Joonas Korpikalo à Columbus, à et Buffalo avec Craig Anderson qui a désormais 41 ans, on mise sur de gars qui ont beaucoup à prouver. 

Je vous dis pas grand chose dans le fond en écoutant mon Traffic, half drunk sur les clamatos de fins d'après-midi, seulement je ne vois plus des clubs qui iront chercher la Coupe en misant 75% de leurs espoirs sur leur gardien. Je pense encore que 25% attaquants, 25% coach, 25% défense et 25% gardien font l'équation parfaite. 

Tout en restant étonné de voir que les champions de la dernière Coupe Stanley s'apprêtent à démarrer la prochaine saison avec deux gardiens assez ordinaires. 

Parmi les dernières rumeurs, parmi les derniers agents libres toujours disponibles encore, se trouve Phil Kessel. Qu'on ferait atterrir avec le pari Evander Kane. Connor & K, Leon & Kess, The Nuge, ça ferait peut-être du muscle offensif. 

Mais bon...tout ce qu'on a dit sur les Oilers depuis McDavid...

Après les Leafs, les promesses qui ont fondus dans les 4-5 dernières années ont toujours eu un petit goût huileux. Jack Campbell, Calvin Pickard et Mike Smith sont leur trio de gardien pour 2022-2023...

Je caresse encore l'envie intense de voir les talents magiques de Draisatl et McDavid se rendent loin en séries. Le match de Draisatl, sur une jambe, match de 5 pts, en séries, reste encore un moment si fort dans mon esprit. Et tout ce que fait McDavid. 

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