mercredi 30 octobre 2019

2 Matchs en 2 Soirs

Avant la saison 2012-2013, il n'y avait pas vraiment de différence si un gardien gardait deux matchs de suite, deux matchs en deux soirs.

Ce ne sont pas des lanceurs de baseball qui se torturent le bras sur 100 lancers. Ce ne sont pas des joueurs de soccer non plus, faits en papier et qui "meurent" manipulateurs sur le terrain dès qu'on les effleure. Ce sont des joueurs de hockey. Raisonnablement en mesure d'encaisser les coups. Parfois les mêmes coups qu'un boxeur. 

Le choix de reposer son meilleur gardien lors de deux matchs en autant de soir est une connerie une tendance qui a débuté autour de 2014. Quand l'étude d'un certain Eric Tulsky a montré que de reposer son meilleur donnait de meilleurs résultats au bout du compte.

Les pauses olympiques, les grèves, ont parfois condensé les calendriers et les match "back-to-back" se sont multipliés.

Mais même sans grève, sans olympiques, ce type de condensation du calendrier est resté.

Les Maple Leafs ont 4 fois deux matchs en deux soirs dans le seul mois d'octobre. Dans le premier "dos-à-dos", je vous en ai déjà parlé en détail.  On a battu Columbus avec Andersen et le lendemain, Hutchinson perdait contre Montréal.  Presque 10 jours plus loin, Toronto affrontait le Wild à domicile, puis se rendait à Washington pour y affronter les Caps, le lendemain. Étrangement, Babcock a choisi de mettre Frederik Andersen contre le faible Wild, match que Toronto a gagné en ne jouant que le deuxième période, 4-2. Le lendemain, pour reposer Freddie, on a mis son partenaire secondaire, Micheal Hutchinson contre les puissants Caps. Bien entendu, Toronto a perdu. Hutchinson a fort bien fait, rien à redire sur le pauvre bougre, mais les joueurs étaient plus fatigués et n'ont pas su l'aider mieux, Washington se poussait avec le 2 pts, gagnant 4-3, marquant tous ses buts dans le premier 40 minutes.

La semaine dernière, un premier dos-à-dos proposait Columbus lundi, à domicile, et Boston, à Boston le lendemain. Encore une fois, sous prétexte qu'Andersen est toujours meilleur dans un premier match, affrontait Columbus. Mitch Marner a, par deux fois, beaucoup aidé l'adversaire à marquer contre Andersen. Ça a suffit pour battre les Leafs.
Le lendemain, Hutchinson affrontait les Bruins. Sans être mauvais, à nouveau, les gars devant lui étaient crevés de la veille. Boston les ont battu 4-2. Boston était simplement meilleur.

Est-ce qu'on s'entend pour dire qu'un défenseur, un attaquant, est plus facile à brûler en deux soirs qu'un gardien? À moins de recevoir 40 lancers ou plus?

On aurait pu croire que les Leafs auraient eu leur leçon. Mais non, le vendredi suivant on recevait les Sharks, et le lendemain, on visitait Montréal.

ANDERSEN contre les pauvres Sharks, non seulement assez terribles en début de saison, mais aussi affaiblis par une 2 en 2 eux-mêmes, puisqu'ils avaient affronté (et battu) Montréal la veille. Bien entendu, les Leafs ont profité des vieilles jambes des Sharks et les ont battu 4-1. Andersen n'a reçu que 17 lancers.

17!

Le samedi, c'était Hutchinson qui gardait le fort à Montréal et, encore une fois, il n'a pas mal fait du tout, mais ses défenseurs ont accordé une demie tonne d'échappées et seul Kerfoot semblait avoir envie qu'il se passe quelque chose. Jake Muzzin a connu un match de marde et Montréal a battu les Leafs 5-2. 

La défaite était dans la stratégie d'asseoir son as gardien sur le banc dans des 2 matchs en 2 soirs. C'est d'un ridicule consommé. Analitics/pas analytics. Si ton meilleur n'est pas capable de faire un 2 en 2, en séries, il faudra suivre la même conne stratégie de le reposer aux deux jours. La Ligue, dans sa grande préciosité, alimente le côté douillet des gardiens en espaçant les matchs entre rivaux, en séries. d'un jour, parfois deux.

MAIS IL Y A DES MATCHS DOS-À-DOS!
Parfois forcés par des arénas qui étaient déjà réservés par d'autres événements depuis longtemps!

Et que font les clubs? Ils mettent leur meilleur.
Alors en quoi ça devrait être différent en saison régulière?

Toronto affronte, dans son prochain dos-à-dos, Boston et Pittsburgh. Que feront-ils?

Toronto mérite ses défaites par manque de flair. Andersen contre les meilleurs, POINT. (not that I care). Dans les quatre cas énoncés, ça n'a pas été le cas. Washington EST plus dangereux que le Wild. Boston est beaucoup plus nasty que Columbus. Montréal, même si il ne feront pas les séries, est toujours un adversaire intense pour Toronto, des rivaux éternels. Qui peuvent rivaliser même si beaucoup plus poches. Simplement par fierté. Comme les Nordiques, qui, à l'époque, avaient beau avoir des alignements de marde, étaient toujours meilleurs contre Montréal, parce qu'ils les haïssaient. San Jose avait été épuisé par Montréal la veille. Andersen n'a reçu que 17 lancers. Il pouvait garder le filet contre Montréal. Il aurait même dû. Toronto ne joue qu'un match dans les 6 prochains jours et 2 dans les 8 suivants. Andersen aurait même pu se permettre le luxe de se blesser qu'il aurait eu le temps de s'en remettre.

Le hockey a changé, oui, il est peut-être plus rapide. Mais il n'est pas plus dur qu'avant. On fonçait sans vergogne et sans subtilité sur les gardiens. On se battait avec. Chris Kreider, avant d'être mis à jour, se faisait une spécialité de liquider les gardiens qui volaient des matchs pour leur club.

Je trouve assez duchesse cette tendance de "reposer" son meilleur dans les 2 matchs en 2 soirs. Idéal pour justement partager la tâche entre deux gardiens, je le concède. Mais TOUJOURS le faire?

Con.
Certainement pas toujours payant.

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