mercredi 30 juin 2021

Cette Finale Entre Les Deux DG Québécois


Gilles Vigneault, Robert Charlesbois, Paul Piché, Paul pis Shea,

Arturi Lekhonen

Mes plus beaux souvenirs de la Saint-Jean Baptiste. 


Cet arrêt, probablement douloureux, contre l'épaule de l'autochtone Carey Price, alors qu'Alex Martinez lui catapultait un plomb dès la mise au jeu, en période supplémentaire. Un long et loin rebond jusqu'au Canadien anglais qui a le bonne idée, l'instinct, ou tout simplement par hasard, coupe vers le centre, en possession de la rondelle, ce qui force le même Martinez à quitter sa position, ce qui sera fatal pour son club à lui. Cette passe judicieuse au Québécois qui coupe alors vers la droite, forçant l'autre défenseur, McNabb à le suivre et laissant du même coup, le champs libre à l'Européen qui reçoit la passe vitement exécutée qui mènera à l'orgasme collectif d'un immense moment de gloire au Québec.


Rien de moins que magique. Je m'en suis cassé la voix. J'en ai versé une larme. Ce club, dont on a échangé tout le monde cette saison, surtout le gardien et le DG, ce club, qui a subi l'affront d'un arrachage de tête non puni contre Joel Armia, ce qui nous as obligé à botter le cul des Canucks 6 fois sur 9 ne perdant qu'en surtemps ou en tirs de barrage, ce club qui a eu la confirmation, tôt en saison qu'on ne sévirait jamais en faveur des Canadiens, ce club qui a limogé son entraineur francophone pour le remplacer par un autre francophone marmonnant ses conférences de presse, ce club qui a perdu un de ses rares Québécois pour des raisons personnelles, disparu près des siens, ce club, qui a vu son meilleur marqueur l'an dernier, être (assez justement) retiré de l'alignement, ce club qu'on imaginait aucunement battre Toronto, surtout pas Winnipeg, encore moins Vegas, et qu'on dit qu'il devrait se faire bouffer par Tampa Bay, ce club qui a perdu presque tous ses matchs en périodes supplémentaires en saison régulière et qui les gagne presque toutes en séries, ce club qui a terminé 18ème sur 31, faisant les séries injustement alors que les Rangers et les Stars avaient des meilleures fiches, Ce club sans entraineur, ce club est de la finale de la Coupe Stanley. 

Magie.

Merci Tyler Myers, Dylan Dubé, sales juges vidéos de Toronto, George Parros, Colin Campbell, Toronto, Mark Sheifele, Chris Lee, Robin Lehner, Brayden McNabb vous avez été accessoires à construire un club au formidable caractère.

Que le but gagnant menant les Canadiens de Montréal à la finale eût été le seul de ce trio de toute la série est assez formidable.  C'était un autre rappel de QUI avait fait gagner cette série aux Canadiens, outre le brio de Carey Price. Vegas a changé de gardiens à quelques reprises, mais le problème était complètement ailleurs. C'était leur offensive qui était muselée. Et si elle le restait, c'était parce que le trio de Danault, Lekhonen et Gallagher les tenaient, défensivement, en échec. Que ces trois mêmes joueurs (et Carey, à la source) soient au coeur du but qui allait les mener en finale n'est que poétique justice. 


Oh! et merci de tout coeur aux Devils, Islanders, Black Hawks, à l'Avalanche, aux Kings, aux Red Wings, aux Sabres, aux Oilers, aux Ducks, Canucks, Coyotes, Wild, aux Panthers et aux Flyers, mieux connus sous le titre "des 14 lunes ayant choisi de laisser passer le soleil Cole Caufield au repêchage de 2019. "


Tampa Bay atteint la finale pour une seconde saison consécutive et relativement de la même manière. L'an dernier, ils défonçaient le plafond salarial, mais avaient le salaire de Steven Stamkos de non calculé, puisque blessé. Il n'était donc pas calculé dans les limites légales du club entre la période des échanges et le début des séries suivant. Ceci leur a permis d'aller chercher Blake Coleman et Barclay Goodrow, qu'ils n'auraient pas pu se payer autrement. Quand les séries débutent, les joueurs ne sont plus payés, la limite de la masse salariale à ne pas dépasser ne compte plus. Normalement, le club que vous aviez, avant les séries, respectait les limites du cap salarial. Normalement...Mais rien n'est jamais normal. TB a gagné la seconde coupe de l'histoire de sa concession et ne l'a pas volé. Stamkos a même joué un match de la finale, encore blessé, et a marqué. 


Cette saison, la stratégie était légèrement plus évidente. Et calculée. Nikita Kucherov a joué zéro match des 56 de la saison. Il était blessé pour la plupart. Mais il était en mesure de revenir au jeu longtemps avant le début des séries. On l'a gardé sur la liste des blessés pour être légal au niveau de la masse salariale (on ne l'était plus avec l'ajout de David Savard) et on a misé sur l'idée de ne pas viser le premier rang, ce qui aurait été faisable avec Kucherov à bord, mais de simplement se qualifier en séries. Ce qu'ils ont fait, au troisième rang derrière la Caroline et la Floride. Ils ont alors gagné leur pari. Au match #1 des séries, Kucherov était de l'alignement. Et tout feu tout flamme. C'est un extraordinaire talent. Il a actuellement 27 pts en 18 matchs. 


Oh ce n'est rien d'illégal. Mais c'est exploiter une brèche qui ouvre toute grande la porte à ceux qui voudront les imiter en gardant leur talent dans les estrades de la date limite des échanges à la fin de la saison. Et avoir ainsi un club "gonflé" en séries. Est-ce que c'est donc anormal de les voir si forts et fameux? Non. Voilà un club qui ne pourra jamais exister ainsi dès le premier match de la saison suivante. Est-ce que c'est complètement propre quand vous faites face à un club qui, au contraire, aura étonné de partout? 

Pas tant non plus. 


Quand les Canadiens de 1976 faisaient face aux Flyers de la même année, en finale, on disait que le hockey devait gagner. Les Flyers en étaient à leur troisième finale de suite, ayant gagné leurs deux premières (et seules) contre les Bruins et les Sabres, respectivement en 1974 et en 1975.  Toujours avec ce style brutal et agressif. Intimidateur. Qui teintait le hockey d'une couleur sale. Et qui a été imité partout ailleurs ensuite. Montréal jouait un autre style. Axé sur le sport et non l'agression. Montréal s'était fait une mission de redorer son sport. Et avait gagné en 4 matchs. Tous des matchs serrés toutefois. 4-3, 2-1, 3-2 et 5-3. 

Sans que ce soit les mêmes eaux, sans dire que TB pratique un style sale, au contraire, ils sont assez intéressants à voir jouer, les 22 millions au dessus de la masse salariale actuels  ne devraient pas être la mesure de ce qui a fait gagner les prochains champions de la Coupe Stanley. J'y trouve un lien de parenté entre les deux finales. J'ai envie que le modèle à copier dans les années à venir soit celui des Canadiens.*


Je ne voudrais pas que TB soit le modèle, un peu filou, que tout le monde voudra imiter dans les années à venir.

Faudrait que la Ligue légifère là-dessus. Ça existe depuis trop longtemps ce stratagème. 

Je dis filou, mais il est vrai qu'au final, en finale, ça fait une formidable équipe à voir jouer. Mais au jour 1 de la saison suivante, tout ce monde devra avoir changé. Ce qui est aussi déjà pas mal toujours le cas.


Juste noter que ça a pris 7 matchs au Lightning pour éliminer par 1-0, un club qui joue le même style que les Canadiens, mais avec moins de punch à l'attaque et un moins bon gardien (quoique fameux aussi).  

Si TB devait gagner, Patrick Maroon, très utile à son club, deviendrait le premier joueur en 38 ans à gagner trois Coupes Stanley consécutives et le premier à le faire dans au moins 2 clubs différents (Stl et TB). Le premier depuis plusieurs Islanders de 1983. Qui eux, en avait gagné 4 de suites.


Tampa Bay mène 1-0 la série après un premier match empreint d'arrogance, mais bordé du talent de Clou de Girofle Kucherov, Palat et des lignes 3 et 4. 

MAIS RIEN, rien n'est terminé. 

*tout le monde "triche" si on s'y penche

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