mercredi 1 mai 2024

Maple Leafs, Toujours Dans Le Même Film

La cruauté règne autour des Maple Leafs de Toronto. 

Je l'ai toujours dit, gagner une Coupe Stanley, c'est comme faire le meilleur plat servi à une clientèle de restaurant. 

Ça commence toujours dans la cuisine. 

Au hockey de la LNH, dans le vestiaire. 

Avant même que la saison ne débute, j'avais dit des acquisitions de Ryan Reaves, Max Domi et Tyler Bertuzzi par les Leafs de Toronto, qu'ils seraient de bons atouts pour leurs adversaires. Ils seraient les candidats idéaux pour la punition idiote qui coûterait le match. Ou des revirements fatals. Ou principaux responsables des distractions qui feraient dérailler le club. Les présentes séries ne m'ont pas fait croire le contraire. Sans qu'ils soient tous les trois responsables de la tenue des Leafs contre Boston, ils ont incarné absolument tout ça. Plusieurs fois. Ils ont aussi peut-être installé une dynamique émotive dans un vestiaire qui en avait surement un peu besoin, mais l'émotivité peut être aussi malsaine que bienfaitrice. Dans un vestiaire, c'est comme dans un bon film, il faut avoir une bonne distribution des rôles. Toronto est construit sur 4 As et un défenseur surestimé. 

Quand ils ont signé leur capitaine John Tavares en 2018, à 77 millions sur 7 ans, les Maple Leafs marquaient un tournant dans leur longue histoire. Jamais un joueur de cette équipe de plus de 100 ans n'avait gagné autant. Rapidement, on avait souligné qu'aucun club de la LNH n'avait gagné une Coupe avec un joueur gagnant 10 millions ou plus dans ses rangs. Sans critiquer la décision, disons que c'était un vif sujet de discussions. Le club avait déjà deux centres relativement fiables, en Auston Matthews et Nazem Kadri. On se demandait si on ne devait pas investir sur la défensive, une question qu'on se pose encore avec raison, et on s'inquiétait que les jeunes stars du futur demandent à s'approcher davantage du salaire du vieillissant Tavares. Ce qui s'est exactement passé. 

William Nylander a boudé le début de la saison en cours jusqu'à ce qu'il ait son contrat monstre de 45.1 millions sur 6 ans, en décembre. 2 mois plus tard, Matthews était renouvelé à 58,2 millions sur 5 ans. Mitch Marner avait manqué le début du camp d'entrainement de 2019 avant de signer 6 ans à 65,4 millions. Les Leafs n'ont plus un joueur payé 10 millions et plus, ils en ont 3. Et le plus utile en séries, selon moi, Nylander, est à 6,4 millions par année. On en parle comme du "core four" les 4 indispensables du club autour desquels il faudra bâtir avec forcément moins coûteux. Ce sont des contrats issus de deux directeurs généraux différents, Kyle Dubas (JT et MM) et Brad Treliving (AM & WN), mais la conclusion est la même, il faut faire avec ces 4 là. Au moins jusqu'à la fin de la prochaine saison où Tavares et Marner, l'année seront à renouveler pour Treliving. 

Ou qui seront échangés d'ici là. 

Le core four des Leafs est payé collectivement 48 505 616 millions sur le 83, 5 millions que les Leafs peuvent dépenser dans le régime du cap salarial de la LNH. 4 Joueurs sont 48, 51 % de la masse salariale du club. Le Lightning de Tampa Bay a gagné ses Coupes de 2020 et 2021 avec la structure salariale se rapprochant le plus de celle des Leafs, payant ses 4 meilleurs attaquants 36,87 % de la masse salariale du club. Dans les 5 dernières Coupes Stanley, Vegas, Colorado, Tampa Bay, Tampa Bay, St-Louis, Tampa, à 37%,  a le plus haut % de salaire posé sur 4 talents. Sinon les 4 plus salariés de Vegas, Colorado et St-Louis ne dépassaient pas 34% dans leurs conquêtes respectives. C'est plus de 10% de moins de structure salariale que ce que les Maple Leafs investissent sur seulement 4 joueurs. Duquel on exige, légitiment, la lune. 

Tampa Bay, avec deux gagnants du trophée Norris en Victor Hedman et Ryan McDonagh à bord de leur défensive, avait investi 27% à la ligne bleue. Les Leafs avaient investis autour de 20% dans ces années-là, sur leur D. Avec une édtion de 2020, qui ne faisait peur à personne comprenant Morgan Rielly, Cody Ceci, payés plus de 4.5 millions, mais Rasmus Sandin, Travis Dermott, Justin Holl et Martin Marincin tous payés moins d'un million. 

Colorado, en allant chercher Josh Manson et Devon Toews à la date limite des transactions payait maintenant 40% de sa masse salariale à sa défense. Cale Makar, un défenseur, serait nommé le récipiendaire du trophée Conn Smythe. Les deux récipiendaires de ce même trophée remis au joueur le plus utile de la conquête de la Coupe, chez le Lightning, seraient aussi des joueurs en défensive, un défenseur et un gardien, Victor Hedman et Andrei Vasilevskiy. L'an dernier Vegas dépensait 30% de sa masse salariale sur ses D et la grosse acquisition était Alex Pietrangelo.  Alors que Toronto dépensait 10% de moins sur leurs défenseurs. 

Morgan Rielly n'est probablement pas un défenseur #1. Mais il est utilisé comme tel. Il est donc pas si anormal de la voir merder coûteusement, épuisé. Comme Mike Matheson, à Montréal. Toronto aurait besoin d'un défenseur #1 et d'un défenseur #3. Ce qu'ils n'ont en ce moment pas. Jake McCabe et Simon Benoit sont davantage des défenseurs de deniers tiers de D. Timohty Liljegren quitte peut-être dès cet été, là où ne chiâle pas comme dans le junior sur le banc, il est agent libre.

Samsonov n'avait pas à voler des matchs si le travail se faisait devant. Mais là aussi, on avait pas un gardien #1. Sheldon Keefe, derrière le banc, a probablement fait son temps. Ça prend un xème coup de volant pour sentir sur la route des gagnants en séries. 

Route que ne trouve absolument pas la concession des Maple Leafs.  

Toronto mérite mieux. 

Leurs fans encore plus.

La reprise de ce film est usée. 

À la corde.  

Corde avec laquelle les fans des Leafs pensent au tabouret depuis 1967.

Les Rangers ont éliminés les Caps en 4 matchs. Dallas et Vegas sont nez à nez chaque club ayant gagné deux fois sur la patinoire de l'autre les deux fois. Les Panthers ont envoyé le Lightning en vacances en 5 matchs. Les Oilers mènent 3-1 contre Los Angeles.  

Hier soir, Boston pouvait éliminer Toronto, la Caroline pouvait faire de même avec les Islanders, Vancouver pouvait envoyer en vacances Nashville et l'Avalanche faire tomber Winnipeg. Les Islanders ont été éliminés. Boston ne voulait pas gagner. Toronto s'est sauvé le cul en surtemps hier. Impardonnable la performance d'hier à domicile face à un club sans Auston Matthews, un an après s'être fait remonter 1-3 en première ronde conte la Floride. Nashville a aussi sauvé sa peau gagnant 2-1 mais le Colorado a éliminé les Jets. 


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